Print connecté et mesure du ROI

Les « supports print connectés » associent le côté tangible du papier à des technologies numériques (QR codes, NFC, réalité augmentée, etc.) pour enrichir l’expérience et suivre l’engagement des destinataires.

Avec la mise en place de ces protocoles, il n’est plus nécessaire de « deviner » si un catalogue, un flyer ou une carte de visite a généré des leads : les interactions (scans, visites, conversions ou appels) sont mesurables et permettent de calculer un retour sur investissement (ROI). Les exemples ci‑dessous montrent les principaux supports connectés disponibles et les méthodes utilisées pour quantifier leur efficacité.

1. QR codes et codes 2D

Principes et suivi

• QR codes statiques ou dynamiques : un QR code imprimé redirige vers une page web, une vidéo ou un formulaire. Selon le guide de Shawmut, il suffit d’inclure un QR code spécifique dans un support imprimé pour suivre les visites en utilisant Google Analytics ou un outil équivalent. Les données mesurées comprennent le nombre de scans, l’emplacement et la durée de la visite, ce qui permet de calculer le taux de réponse et le taux de conversion.
• **UTM parameters ** : pour affiner l’attribution, les codes QR peuvent comporter des paramètres UTM. Shawmut explique que ces paramètres permettent d’identifier précisément quelle publication et quel emplacement ont généré chaque scan.
• **Pages d’atterrissage dédiées ** : renvoyer vers une page ou un formulaire unique permet de mesurer les conversions générées par le support. Les formulaires peuvent recueillir des données (nom, e‑mail) et déclencher une séquence marketing.

Exemples

Exemples de support	Fonctionnement	Résultats / ROI mesuré
Catalogues ou mailings personnalisés	La société Spoke a envoyé des cartes postales « Zap~Post » personnalisées comportant un QR code unique renvoyant vers des pages produits personnalisées. Ce ciblage a permis un ROI supérieur à 1300 % et des taux de réponse supérieurs à 10 %.	Le nombre de scans, de conversions et le chiffre d’affaires incrémental ont été suivis via des tests comparatifs.
Flyers et courriers	Chaque mail peut intégrer un QR code différent et un paramètre UTM afin de distinguer les versions et les segments.	Les statistiques de scans permettent de comparer l’efficacité de chaque message et d’ajuster les campagnes.
Cartes de visite avec QR	L’ajout d’un QR code sur une carte de visite incite à télécharger les coordonnées ou visiter un profil. La page d’atterrissage collecte les leads et mesure le nombre de scans.

2. NFC : communication en champ proche

Fonctionnement et atouts

Les puces NFC (Near Field Communication) sont des étiquettes fines intégrées dans un support (carte de visite, kakémono, brochure) permettant de transmettre des informations par simple contact avec un smartphone compatible. Un article du magazine Le Mag IC souligne que la NFC embarque plusieurs fonctions actualisables, au contraire des QR codes qui ne contiennent qu’un seul lien. La puce peut être collée sur le support ou insérée entre deux couches de papier. Environ 80 % des smartphones sont aujourd’hui équipés de NFC.

Exemples et ROI

Exemple	Fonctionnement et mesures	ROI ou bénéfice
Cartes de visite NFC	Les cartes NFC combinent une puce et un QR code. Elles partagent instantanément les coordonnées, un portfolio ou un formulaire en approchant le téléphone. L’article explique que ces cartes sont réutilisables, modifiables à volonté et peuvent se connecter à un CRM. Les cartes affichent des statistiques : nombre de scans et de contacts enregistrés.	Calcul de ROI : une carte à 10€ par mois, générant 12 leads en cinq mois et trois clients à 500 € rapporte un ROI de +2 900 %
Kakémonos, PLV et médias	Les puces NFC peuvent être collées sur un kakémono ou une PLV. L’utilisateur « tape » la puce pour accéder à un formulaire d’inscription ou à une vidéo. Par exemple, un annonceur a intégré une puce NFC dans une publicité magazine : les abonnés tapant la page recevaient instantanément une offre d’abonnement à un club de gym et l’annonceur pouvait mesurer les taux de réponse, les ventes et les partages.	ROI mesurable par le nombre de taps, conversions et recommandations.
Catalogues connectés	Il est possible d’intégrer une puce NFC dans la couverture d’un catalogue papier. En posant son smartphone, l’utilisateur accédait à un site dédié avec fiches techniques et commande d’échantillons. L’éditeur a constaté un taux de scan de 8 % d’utilisateurs uniques et 3,2 scans en moyenne par utilisateur.	Donne un aperçu précis de l’engagement, avec un support léger au coût optimisé.

Avantages et limites

• Expérience utilisateur fluide : l’interaction « tap & go » est plus intuitive que le scan de QR code. L’article de NFC Tagify souligne que la NFC permet un déclenchement instantané, des expériences personnalisées et des usages sécurisés (cartes de fidélité, paiements).
• Coût supérieur : l’intégration d’une puce NFC est plus onéreuse qu’un QR code et nécessite un smartphone compatible.
• Possibilité de mises à jour : les contenus associés à la puce peuvent être modifiés à distance sans réimprimer le support.

3. Réalité augmentée (AR) et reconnaissance d’image

Fonctionnement

La réalité augmentée transforme un support en « point d’entrée » vers des contenus interactifs (animations 2D/3D, tutoriels, fiches produits). Des applications de reconnaissance visuelle permettent de scanner une image pour afficher un élément 3D ou diriger vers un site e‑commerce. L’imprimé connecté devient ainsi évolutif et ses contenus peuvent être mis à jour en temps réel.

Mesure du ROI

Taux de scans et données non personnelles : un support connecté offre la possibilité de mesurer son impact en taux de scans et de collecter des informations telles que le type de mobile, l’OS ou la langue utilisée.

• Exemple de PLV augmentée : une marque a testé une PLV connectée via une application dédiée. En deux mois, le petit affichage a été scanné 328 fois dans deux magasins pilotes.
• Intégration de visites virtuelles : les catalogues de décoration peuvent permettre au client de visualiser les produits chez lui via AR, que des brochures immobilières proposent des visites à 360° et que les magazines utilisent des QR codes ou de l’AR pour créer des expériences immersives. Ces interactions sont mesurables (nombre de scans, durée de la session).
• Objectifs et métriques : nous recommandons de définir des objectifs (notoriété, ventes, récolte de données) et de suivre des métriques d’engagement (nombre de scans, temps passé), des métriques de conversion (ventes, inscriptions), des métriques de marque (perception) et d’exploiter l’analyse des données pour optimiser les campagnes.

4. PURLs (personalized URLs) et pages personnalisées

Les Personalized URLs sont des adresses web personnalisées imprimées sur un support. Chaque destinataire reçoit une URL unique qui le dirige vers une page personnalisée. Cette pratique permet de suivre avec précision le comportement et d’associer les actions (remplissage de formulaire, achat) au support.

• Suivi individuel : avec les PURLs il est possible de suivre les destinataires qui répondent aux appels à l’action et d’observer leur activité en ligne. On peut ainsi identifier les campagnes générant le plus de visites et de conversions.
• Création et intégration : la mise en place de PURLs demande de générer les URLs via un éditeur et d’insérer un code de suivi sur la page.
• Personnalisation avancée : chaque page peut afficher des offres ou des produits recommandés en fonction des achats précédents. Cette personnalisation, bien que plus complexe, est désormais attendue par les clients.

Exemple d’usage : un mailing contenant une PURL du type votresite.com/JeanDupont envoie Jean vers une page reprenant ses préférences et un formulaire de commande ; les visites et conversions sont suivies via l’outil d’analyse.

5. Codes promotionnels et bons de réduction

Classique !!
L’un des moyens les plus simples pour attribuer les ventes à un support est d’imprimer un code promotionnel unique :

• Suivi des remises : inclure dans le support un coupon ou un code exclusif (« PRINT20 ») qui n’est disponible qu’en version papier. Le nombre de ventes issues du code correspond directement à l’efficacité du support.
• Segmentation : il est recommandé de créer des codes différents pour chaque segment (clients VIP, clients inactifs) ou même un code unique par personne grâce à l’impression de données variables.
• Traçabilité simple : ces codes peuvent être saisis en ligne ou présentés en magasin, offrant une mesure directe des conversions.

6. Numéros de téléphone dédiés et call‑tracking

Pour les supports encourageant les appels (annonces, brochures, flyers), les numéros de téléphone traçables sont très efficaces :

• Numéro unique par campagne : assigner un numéro de téléphone spécifique à chaque campagne permet d’attribuer chaque appel au support imprimé. La plateforme de call‑tracking peut ensuite rediriger vers la ligne existante tout en enregistrant les données (durée de l’appel, appelant, localisation).
• Call‑tracking avancé : certaines solutions créent un numéro par campagne et enregistrent les conversations. Cela permet d’obtenir des informations de formation et d’identifier les profils des appelants.
• Comparaison des supports : en comparant le volume d’appels par numéro, on détermine quels flyers, catalogues ou annonces génèrent le plus de contacts et donc le meilleur ROI.

7. Suivi du trafic web et formulaires

• Pic de visites : il est recommandé de surveiller l’augmentation du trafic web après distribution des imprimés. Une hausse soudaine sur une page précise peut être attribuée à la campagne.
• Formulaires d’inscription : l’utilisation de formulaires connectés (avec QR code ou NFC) recueille des leads et permet de calculer le taux de conversion. Le kakémono avec NFC vers un formulaire d’inscription correspond à cette logique.
• Surveys : un questionnaire ou une question « Comment avez-vous entendu parler de nous ? » incluse dans le support (ou posée lors d’un appel) fournit une donnée d’attribution simple.

8. Outils avancés : Lead Match et web‑to‑print

• Lead Match : il existe des systèmes associant un pixel de suivi sur le site web à une base de données postale. Ils identifient l’adresse postale des visiteurs et permettent d’ajouter ces prospects à des campagnes de mailing.
• Web‑to‑print et reporting : un portail web‑to‑print permet de suivre en temps réel les quantités imprimées, les commandes et les dépenses par type de support. Cela aide les responsables marketing à optimiser les budgets et à réduire le gaspillage.

9. Packaging et objets connectés (smart packaging)

• Packaging interactif : les marques ajoutent QR codes, NFC ou AR sur leurs emballages pour offrir des contenus immersifs et collecter des données. Il est recommandé de définir des objectifs clairs et de suivre :
  • Engagement : nombre de scans, interactions et temps passé
  • Conversions : achats ou inscriptions générés par l’emballage
  • Impact sur la marque : perception et fidélité mesurées via sondages
  • Analyse des données : exploitation des données démographiques et comportementales pour optimiser la campagne
• Gamification et expérience : certains packagings intègrent des jeux ou des récompenses (ex. : campagne de QR codes gamifiés). La mesure du ROI inclut alors le taux de participation, les partages sociaux et les ventes générées.

10. Comparaison QR vs NFC et approche hybride

• QR codes : faciles à générer, gratuits et lisibles par tous les smartphones, ils constituent la solution la plus accessible. Ils permettent une collecte de données (nombre de scans, localisation) et s’intègrent partout (affiches, étiquettes, magazines).
• NFC : offre une interaction plus rapide et intuitive mais demande une puce et un smartphone compatible. Elle se prête mieux aux objets premium, aux supports réutilisables et aux expériences sécurisées.
• Approche hybride : combiner QR code et NFC permet d’associer la portée du QR à l’expérience fluide du NFC. QR pour le grand public (catalogues, flyers) et NFC pour les interactions premium (in‑store, salons, objets haut de gamme). Cette stratégie maximise la portée et fournit une variété de données.

Fiou ! Ca n’étaient que 10 moyens de mesurer le ROI des supports imprimés, il y en a d’autres !